Des violences sociales à l’extrémisme religieux
Par Hassan Driouch
« On ne choisit pas de devenir violent », explique Hakima Laala. La violence, notamment celle en rapport avec l’extrémisme religieux, est le résultat de multiples facteurs.
Professeure de sociologie à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de Mohammedia, elle est impliquée dans le travail de l’association Bayti pour l’aide aux enfants en situation difficile. Nous la rencontrons dans les locaux de l’association à Aïn Chok. Dans le grand bureau où la direction accueille les familles, elle nous présente les conclusions de l’étude de terrain qu’elle a dirigée, sur la prévention de la radicalisation des enfants et des jeunes et la promotion de leurs droits fondamentaux. Cette étude, menée à Casablanca et à Tanger et publiée en 2019, montre qu’il y a une continuité entre toutes les formes de violences : famille, école, rue…
Hakima Laala nous parle sans détours et avec éloquence de la vulnérabilité qui touche les jeunes et les pousse à se tourner vers des recruteurs qui leur donnent un sentiment d’appartenance en leur faisant croire qu’ils s’engagent pour des causes nobles. Pour elle, il est essentiel de renforcer les mécanismes de protection à tous les niveaux.